La technique sculpturale utilisée par Georges Lacombe s’inspire d’une technique préhistorique qui consiste à débiter des troncs d’arbres et à les dégrossir à la hache, à l’herminette puis à la gouge. Progressivement, et en variant les instruments dédiés à la sculpture, l’artiste affine le tout. Influencé par Gauguin, Lacombe utilise le processus de « taille direct ». Il s’agit d’une méthode elle aussi utilisée depuis la préhistoire et qui a pour but de prendre en compte la forme initiale du bloc de bois pour ensuite le tailler. D’autre part, ce choix du bois comme matériaux principal témoigne une nouvelle fois de l'influence de Gauguin qui préconisait l'utilisation d'un matériau dit « humble et modeste », à l'inverse de la pierre ou du marbre, mais illustre également cette volonté de revenir à l’art sculptural de la préhistoire où il y a une volonté de se confronter physiquement à ces matières. Cela marque un retour à des pratiques révolues dans l’histoire de la sculpture avec l’idée de régresser dans la technique dans le cadre d’une recherche artistique liée au courant primitiviste.
Un an avant de réaliser l'œuvre finale, en 1896, il réalise un modèle pour celle-ci : une Marie-Madeleine en plâtre peint. Elle est aujourd'hui conservée à Brême en Allemagne.
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