Marie Madeleine, ou Marie de Magdala, est un personnage biblique qui apparaît dans les Évangiles en tant que disciple de Jésus Christ. Considérée comme une pécheresse repentie qui suit les enseignements du Christ, elle est surtout le premier être humain à assister au miracle de la Résurrection.
Elle constitue un sujet très courant de l’art chrétien à travers les siècles et un sujet très apprécié de la peinture religieuse, de Titien à Delacroix en passant par Caravage, dans laquelle elle personnifie le repentir. Dans ces œuvres, elle apparaît généralement dénudée, pourvue d’une longue chevelure et très souvent en posture de pénitente. Elle possède de nombreux attributs dont le plus fréquent est le vase à nard, avec lequel elle oint les pieds du Christ chez Simon. Ses autres attributs sont le miroir de courtisane, le crâne et la couronne d’épines.
Dans le contexte de la production de l’œuvre, en ce début de XXe siècle, Georges Lacombe, anticlérical convaincu, choisit un personnage qu’il voit comme une alternative à l’Église institutionnelle fondée par l’apôtre Pierre et comme une représentante du mouvement gnostique, un mouvement de connaissance et d’opposition au clergé.