Les fonts baptismaux : fonction et usage

Le rituel du baptême a évolué dans l’histoire du christianisme. D'abord pratiqué par immersion complète dans l’eau vive, c'est-à-dire une eau courante, le rite de l’effusion s’impose ensuite, impactant la forme du mobilier destiné au baptême. 

À l'origine pratiqué dans un cours d’eau, sur le modèle du baptême du Christ, les chrétiens créent, dès le IVe siècle, des espaces réservés à cette pratique : les baptistères. Ceux-ci sont placés à l’extérieur des églises et sont composés d'une piscine baptismale creusée dans le sol. Lorsque le rite de l’effusion s’impose, le baptême est pratiqué au-dessus de vasques, appelées "fonts baptismaux", généralement intégrées à l’église. 

L'existence de fonts baptismaux en pierre comme celui de Cousolre n’est pas attesté avant XIIe siècle et il est probable qu’auparavant, ceux-ci aient été construits en bois. C'est en 852, lors du synode de Reims, que l'archevêque Hincmar préconise le choix de la pierre qui est à nouveau affirmé en 1290 par le liturgiste Guillaume Durand qui expose cette fois-ci des raisons symboliques à ce choix, se conformant à la pensée de Paulin, évêque de Nole (394-431) :

« Lui-même (le Christ), le roc de l’Église se tient sur le rocher dont s’écoulent quatre sources sonores, les évangélistes, les fleuves vivants du Christ ».

Lexique :

Synode : assemblée d'ecclésiastiques