Etre vestale au XVIIIe siècle

Au XVIIIe siècle, on apprécie la beauté de la femme et on la représente en toute délicatesse. Les femmes fortunées se faisaient représenter à l’antique, c’est-à-dire représenté en déesse grecque, romaine, ou en vestale. Cette iconographie permettait de réagir aux idéaux des Lumières, où l’on partageait le savoir tout en gardant l’exclusivité de le partager. Au début du siècle, le costume de la vestale se diffusait à travers la mode, mais les vêtements n’avaient rien d’antique drapé grec. Ils relevaient plus du costume de l’opéra.

Le premier traité sur les vestales fut publié en 1562 par Alvar Gomez de Castro, Del orden y origen de las vestales romanas. D’autres ouvrages sont parus jusqu’au XVIIIe s, mais les textes les plus importants sont ceux du chevalier de Mailly, L’Anecdote ou Histoire secrète des vestales publié en 1700, ainsi que celui de Nadal de 1725. Tandis que le chevalier Louis de Mailly dépeint une vestale fictive, Nadal replace la vestale dans un contexte antique plus proche de la réalité.