A l'époque carolingienne, le sacrement du baptême est administré aux nouveau-nés, ce qui a donc généralisé l'usage de fonts baptismaux. Pourtant, l'existence de fonts en pierre précédant le XIIe siècle n'est pas avérée, ils étaient probablement en bois. En 852, lors du synode de Reims, l'archevêque Hincmar insiste sur le fait de choisir de la pierre pour les fonts baptismaux, comme il avait été mis en avant durant le synode de Lérida de 524. L'usage de la pierre est encore appuyée en 1290 par le liturgiste Guillaume Durand qui expose, autre que pratiques, des raisons symboliques.
Pour travailler de la pierre dure, plusieurs outils sont nécessaires, tels que la pointe, le pic, le ciseau droit et la laye. Puis, le dessin est appliqué sur les surfaces planes des faces, les contours sont gravés au ciseau, les fonds attaqués à la laye et les reliefs dégagés avec des pointes, ciseaux, gradines. La finition se fait à la gouge et au ciseau. Les pièces achevées sont livrées et assemblées sur le lieu de destination, la livraison se faisant par voie d'eau. Un mètre cube de pierre bleue pesait 2,7 tonnes. On retrouve alors certaines normes dans la conception des cuve en pierre : cubique, les fonts baptismaux sont constitués d'une base et d'une cuve carrée.
LEXIQUE :
Synode : Assemblée d'ecclésiastiques.